A 62 ans, un quart des Français les plus pauvres est déjà mort. Combien seront-ils à 65 ans avec la réforme des retraites promise par Emmanuel Macron ?
Combien seront-ils ces travailleurs de la première ligne aux vies dures et aux carrières pénibles qui usent les corps et fatiguent les âmes à devoir encore attendre, quand les bras, les jambes et les dos n’en peuvent déjà plus ?
Combien seront-ils, ces ouvriers et ces ouvrières, dont l’espérance de vie est de six ans inférieure à celle des cadres, à ne pas profiter du repos gagné par une vie de dur labeur ?
Combien seront-elles ces femmes, aux horaires décalées, aux carrières hachées et mal payées, à bénéficier plus tard encore qu’aujourd’hui d’une petite retraite après une vie de petits boulots ?
Combien seront-ils ces séniors, dont le marché du travail ne veut plus, à attendre dans la pauvreté et le chômage mal indemnisé, une hypothétique retraite ?
Chacun l’aura compris, après le « quoi qu’il en coûte », il va en coûter aux plus modestes qui paieront le prix de la crise qu’Emmanuel Macron refuse obstinément de faire financer par la solidarité des Français les plus riches et des entreprises les plus prospères.
Non à une mesure injuste et brutale qui frappera celles et ceux que nous avons applaudis chaque soir à 20 heure !
Les français qui en ont bavé toute leur vie méritent de partir avec une retraite digne ! Il faut maintenir l’âge de départ à la retraite à 62 ans et rétablir les critères de pénibilité. S’il y a quelque chose à changer c’est le montant des pensions et pas la durée de travail pour que chaque travailleur parte avec au moins 1200 euros de retraite par mois.