Depuis désormais quelques années, nous assistons dans notre département des Hauts-de-Seine à une reconfiguration en profondeur des divers courants qui constituaient traditionnellement la partie droite de notre échiquier politique à partir de la création de notre territoire en 1964. Le Sénateur des Hauts-de-Seine Hervé Marseille, président du groupe de l’Union Centriste au Sénat, a récemment déposé une proposition de loi qui illustre parfaitement ce phénomène.
« Proposition de loi visant à concilier la continuité du service public de transports avec l’exercice du droit de grève ».
L’objectif de la proposition a le mérite d’être plus direct que son titre : il s’agit, ni plus ni moins, que de remettre en cause le droit de grève dans notre pays. Son exposé des motifs indique ainsi la possibilité pour le gouvernement « de prévoir chaque année des périodes de quinze jours maximum au cours desquelles il peut interdire les grèves pour l’ensemble de personnels concourant à la mise en œuvre du service public de transports ».
Evidemment, ce texte, remettant en cause l’un de nos acquis sociaux les plus importants, n’est pas acceptable. Il témoigne, après la loi retraite, après la loi immigration, après les coupes budgétaires de plus en plus violentes, de l’émergence d’un discours partagé par l’ensemble de la droite, sous l’influence croissante, quoique passée sous silence, de l’extrême-droite.
Un projet clair
En somme, la droite dans notre département semble plus unie que jamais sur le plan des idées, et son projet est clair : la remise en cause de notre Etat de droit (et les déclarations récentes contre le Conseil constitutionnel et le Conseil d’Etat ne peuvent que sidérer celles et ceux qui sont attachés à notre démocratie), la remise en cause de notre principe de fraternité et de solidarité (avec la loi immigration ou encore la fragilisation continue de la sécurité sociale) et la remise en cause de notre pacte social (avec la loi retraites et la remise en cause continue des acquis sociaux).
Plus qu’ailleurs, dans l’un des départements les plus inégalitaires de France, cette orientation ne peut qu’interroger et inquiéter.
Face à cela, les échéances tant locales que nationales à venir auront une importance majeure, sans doute sans précédent, dans notre département. La gauche doit être unie et responsable. Elle doit être ambitieuse, créative, mais aussi crédible. Elle doit rassembler les altoséquanaises et altoséquanais autour de valeurs et de projets et non cliver.
Dans ces moments politiques d’incertitude, le Parti Socialiste des Hauts-de-Seine prendra toute sa part dans cette démarche.
Brice Gaillard, premier secrétaire fédéral
Retrouve ICI le projet de loi complet.