En cette veille de 8 mars, le contexte national et international montre que la lutte pour les droits des femmes est plus que jamais d’actualité et que nous, socialistes donc féministes, devons poursuivre notre combat aux côtés de celles et de ceux, en France comme ailleurs, luttent pour mettre fin aux inégalités sociales et économiques entre les femmes et les hommes et aux violences envers les femmes qui en découlent.
Ainsi, en France, depuis le 1er janvier 2023, on dénombre 24 féminicides. Dans l’un des derniers cas, la victime avait déposé plainte à 2 reprises en février contre son ancien conjoint. Bien que ce dernier ait été condamné pour tentative d’assassinat sur une autre de ses précédentes compagnes, les plaintes n’ont pas été transmises au Parquet, rien n’a été fait et cette femme est morte. En 2022, on a dénombré 145 féminicides contre 122 en 2021.
L’écart entre les salaires des femmes et des hommes reste en outre très important (26%) et aucune mesure efficace n’a été engagée afin de réduire cet écart alors même que l’égalité femme-homme est soi-disant la grande cause des quinquennats Macron. Pourtant, si les femmes étaient payées au même niveau que les hommes, cela rapporterait chaque année 12 Mds d’€ de cotisations soit exactement la somme recherchée par le gouvernement pour nous imposer sa réforme des retraites.
A ce sujet, il a été mis en évidence, notamment par le Parti Socialiste, que la réforme envisagée allait accroître les inégalités résultant des interruptions de carrière et, des écarts de salaires : ainsi, alors que les femmes partent actuellement à la retraite à 62 ans et 7 mois (contre 62 ans pour les hommes) avec des pensions plus faibles de 40% que celles des hommes, elles vont devoir, pour les générations nées dans les années 80, travailler 8 mois de plus contre 5 pour les hommes.
Au niveau international, la situation est alarmante :
- Après avoir suspendu l’accès des filles et des femmes à l’éducation, l’Afghanistan a, en décembre dernier, interdit aux femmes l’accès aux études supérieures ;
- En Iran, à la révolution féministe qui se poursuit et prend de l’ampleur depuis la mort de Mahsa Amini le 16 septembre dernier, le pouvoir répond par le gazage des jeunes filles et des jeunes femmes « pour étouffer leur voix » comme l’a dénoncé Laurence Rossignol ;
- Aux Etats-Unis, la Cour Suprême a, au cours de l’été dernier, remis en cause le droit à l’avortement en laissant libre cours aux Etats pour décider de son application ou non.
C’est pour défendre les droits des femmes et manifester notre soutien à toutes celles et tous ceux qui se battent pour ces droits dans le monde entier que la fédération des Hauts-de-Seine du Parti socialiste appelle à se joindre aux rassemblements à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.