Elle s’appelait Mahsa Amini, elle avait 22 ans, elle est morte le 16 septembre 2022 dans un hôpital de Téhéran, trois jours après son arrestation par une patrouille de la police des mœurs pour un voile mal porté. Elle est une nouvelle victime de la répression et de la discrimination systématique à l’égard des femmes dans la République islamique d’Iran.
Mahsa Amini est depuis devenue le symbole de toutes les iraniennes qui étouffent sous le joug de la République Islamique. Et derrière elles, c’est tout l’Iran qui se met en mouvement pour exiger la justice et conquérir sa liberté. L’avenir de l’Iran et celui des iraniennes sont liés, l’avenir de l’Iran s’écrit au féminin.
Chaque fois que les droits humains sont menacés, le Parti socialiste se mobilise. Il réaffirme donc son soutien aux femmes et aux hommes, jeunes mais aussi moins jeunes, étudiants, journalistes, avocats, militants des ONG qui manifestent depuis plus de 15 jours en Iran au nom de la liberté et de l’égalité. Ces deux valeurs universelles ne sont pas réservées à quelques-uns, elles doivent bénéficier à tous, et donc à toutes.
Le Parti socialiste condamne avec fermeté la répression engagée par le régime des mollahs à l’encontre des manifestants : arrestations, emprisonnement, coups et tirs à balles réelles se multiplient. On parle déjà de près de 100 morts. Nous avons une pensée pour les victimes de cette répression d’une violence inouïe ainsi que pour leurs proches et leurs familles.
Cette situation ne doit pas rester sans réaction de la part de la France et de la communauté internationale.
C’est pourquoi, nous demandons au président de la République d’appuyer la proposition d’ouverture d’une enquête internationale indépendante, impartiale et efficace sous l’égide de l’ONU afin de connaître les raisons et les circonstances de la mort de Mahsa Amini. Cette enquête internationale doit accompagner la plainte déposée par la famille contre les auteurs de l’arrestation de leur fille et mener une investigation détaillée sur la manière dont l’arrestation a eu lieu jusqu’au transfert de Mahsa Amini à l’hôpital.
Nous demandons au président de la République d’exiger l’exclusion de la République islamique d’Iran des pays membres de la commission administrative de la Commission de la condition de la femme. Cette commission fonctionnelle du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) est à ce titre le principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes, de l’autonomisation et des droits des femmes.
Nous demandons également au président de la République et à nos partenaires de l’Union européenne de rappeler leurs ambassadeurs tant que la répression dure et de faire aboutir la proposition d’un gel des avoirs et de l’interdiction de voyager contre les responsables de la répression en Iran.
Toutes les dictatures ont besoin de silence pour prospérer et perdurer. C’est pourquoi nous soutenons les initiatives visant au rétablissement sans délai d’internet. Le mouvement a aussi besoin de nos voix pour se faire entendre. C’est pourquoi nous ne nous taisons pas ! Le Parti socialiste soutient la mobilisation qui s’organise en France et ailleurs autour du slogan « Femme, vie, liberté ».