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Le 22 septembre prochain, l’hôpital public a rendez-vous avec son soutien

Esther Morel est militante du Parti Socialiste à la section de Suresnes. Engagée dans la défense des soignants et de l’hôpital public, elle a milité jusqu’à récemment au sein du Collectif Santé en Danger.

Elle revient sur la situation actuelle de l’hôpital public, en amont de la mobilisation de jeudi prochain, 22 septembre 2022.

Notre système de santé se meurt.

L’hôpital ferme ses portes une à une.

20 à 30% de blocs opératoires fermés pour les seuls hôpitaux de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris.

Toujours à l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris), 2 000 postes d’infirmier(e)s sont vacants. Des médecins cadres démissionnent à la Pitié Salpêtrière. Le service d’immuno- hépatologie de l’hôpital Saint Louis, service de pointe s’il en est, pourrait purement et simplement fermer, faute d’infirmières de nuit.

Pas un jour sans qu’un service d’urgences de plus n’annonce sa fermeture partielle ou totale.

À Laval, les urgences comptabilisent près de 80 nuits de fermeture depuis novembre 2021.
À Pau, les urgences seront fermées toutes les nuits jusqu’au 24 septembre.
À Senlis, les urgences générales ont fermé à la mi-décembre et n’ont toujours pas rouvert.
À Montluçon, c’est le service de pédiatrie qui s’apprête à fermer ses portes, faute de médecins.

Et je pourrais poursuivre cette liste. Penchez-vous sur la carte de France des services d’urgences fermés ou en difficulté ! Je vous mets au défi de trouver un département épargné !

L’hôpital public va mal, s’effondre. Ses équipes ont tout mis en œuvre pour nous alerter et demander les moyens juste nécessaires au fonctionnement de l’hôpital, grèves, mobilisations, minutes de silence. En vain.
L’hôpital public s’effondre et, avec lui, l’excellence des soins pour tous.
L’hôpital public se meurt, et, avec lui, la possibilité pour nous tous d’être pris en charge à toute heure du jour et de la nuit sans condition de revenus ou autres.
Être pris en charge pour un Accident Vasculaire Cérébral, urgence absolue pour laquelle chaque minute compte, aujourd’hui, en Île-de-France, relève du parcours du combattant et commence souvent par un road movie dans une ambulance du SAMU (Service d’Aide Médicale Urgente).

L’hôpital public s’effondre et les équipes n’obtiendront rien si la population ne se mobilise pas massivement à leurs côtés.
Nous sommes tous patients potentiels de l’hôpital public. À nous d’exiger du gouvernement qu’il arrête la politique purement comptable qui détruit notre système de santé, maltraite les équipes et met les patients en danger.

À nous d’exiger que les moyens nécessaires à son fonctionnement soient alloués à l’hôpital public.

Plus de 17 500 lits d’hospitalisation fermés en 5 ans.
Et combien de SMUR (Structures Mobiles d’Urgence et de Réanimation) ? Combien de services ?
Non, le problème des urgences ne vient pas de la population qui irait aux urgences en guise de sortie dominicale. Le problème des urgences c’est le manque de lits d’aval, de lits pour hospitaliser les patients les plus graves.
A nous, donc, de refuser d’être infantilisés par les ARS (Agences régionales de santé) qui multiplient les campagnes d’affichage nous représentant notamment sous la forme de Playmobil inconséquents.
À nous de défendre ce service public, pilier de la République qu’est l’hôpital public.

Alors, le 22 septembre, l’hôpital public a rendez-vous avec son soutien. Soyons tous au rendez-vous.
À Paris, les équipes de l’AP-HP nous donnent rendez-vous à 12h45 devant le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris.

Au menu :

  • Dire l’épuisement des personnels,
  • Refuser la fermeture annoncée des Hôpitaux Bichat et Beaujon,
  • Refuser que se poursuivent les fermetures de lits et de services.
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