Retrouvez la déclaration de Anne Hidalgo après le 1er tour.
Seul le prononcé fait foi
Mes chers compatriotes de Métropole et des Outre-mers,
Dans cette période si incertaine, au sortir d’une crise sanitaire majeure, et alors que la guerre est revenue en Europe, vous étiez appelés à voter ce dimanche pour le premier tour de l’élection présidentielle.
Je veux adresser, ce 10 avril 2022, un salut républicain aux électrices et électeurs, et remercier chaleureusement celles et ceux qui m’ont apporté leur suffrage.
Je sais combien vous êtes déçus ce soir, et nous tirerons bien sûr ensemble tous les bilans de façon objective, mais vous savez que nous ne baissons jamais, que je ne baisse jamais les bras.
Je veux parler à toutes celles et à tous ceux que j’ai rencontrés partout en France, à toutes celles et ceux pour qui je me bats, les premiers de corvée d’abord qui sont au front pour que notre pays reste debout, les ouvriers, les employés, les infirmières, les professeurs, agriculteurs et agricultrices et toutes celles et ceux qui font vivre notre beau pays de leur créativité, de leur générosité, de leurs engagements.
Je veux vous dire, j’en fais le serment ce soir, que je continuerai à mettre toute mon énergie de femme politique et de citoyenne pour une France républicaine plus forte et plus belle parce que plus juste.
A l’issue de ce premier tour, les résultats comme l’abstention témoignent d’une France divisée, aux multiples fractures, et confrontée à une extrême droite aux portes du pouvoir.
Alors, parce que c’est l’engagement de toute ma vie pour la République, et pour que la France ne bascule pas dans la haine de tous contre tous, je vous appelle, avec gravité, à voter le 24 avril prochain contre l’extrême-droite de Marine Le Pen en vous servant du bulletin de vote Emmanuel Macron.
Mes chers compatriotes,
Ce vote républicain est un choix de responsabilité. Il n’efface en rien vos angoisses. Il n’efface en rien l’urgence d’agir pour le climat, pas plus que la soif de justice qui se sont exprimés dans cette campagne.
Ce choix n’efface en rien mes convictions de femme de gauche et ma détermination à me battre pour la République, la démocratie, pour la justice sociale et pour l’écologie. Ce sera mon combat, notre combat dès demain !
Ce sera notre combat, de redonner à nos jeunes l’espoir en l’avenir, de protéger notre économie des concurrences libérales sans foi ni loi, de conforter la santé publique et l’école de la République laïque et sociale, de poursuivre la construction de l’Europe pour la paix et pour un soutien plus actif encore au peuple ukrainien.
Ce sera notre combat, implacable, de faire obstacle aux projets injustes de la retraite à 65 ans, de la privatisation rampante de l’école, de l’université, de la santé, de la stigmatisation des plus pauvres et des chômeurs, et de l’inaction climatique.
Mes chers compatriotes,
Vous savez ma détermination. Je vous le dis, nous serons là, la gauche républicaine et européenne, sociale et écologiste, la gauche du réel, celle qui a toujours permis le progrès social dans notre pays.
Nous la reconstruirons forte, créative, populaire, ouverte aux syndicats, au mouvement social, à la générosité de toutes celles et ceux qui s’engagent !
Et cela commencera dès le lendemain de l’élection présidentielle, avec les législatives. J’appelle toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette gauche qui agit déjà, qui agit ensemble dans les territoires, à s’unir pour soutenir ses candidats et en faire des députés qui porteront la justice sociale et la justice climatique.
Nous travaillerons ensuite au rassemblement de cette gauche dispersée qui n’a pas su s’unir quand il le fallait, dès l’automne avec les forces sociales et associatives, nous y travaillerons pour retisser en profondeur ses liens vitaux de confiance avec les classes populaires et moyennes et lui redonner la force d’incarner un nouvel espoir et une alternative pour demain.
Oui, nous serons là, je serais là, pour redonner sa fierté à une gauche moderne, ouverte, de toutes les couleurs, inventive, parce que sans elle, sans cette gauche, la France qu’on aime, la France républicaine, démocratique, sociale, laïque et européenne, ne peut pas tenir ses promesses de liberté, d’égalité et de fraternité.
Vive la République !
Vive la France !