Une nouvelle fois, la Gauche a été absente du second tour de l’élection présidentielle. Ni l’urgence sociale née de la crise du COVID, ni l’affaiblissement historique de nos services publics, ni la crise du pouvoir d’achat qui touche des millions de Français, ni même les affaires qui ont égrené ce quinquennat, n’auront réussi à empêcher le duel annoncé. Les Français n’auront finalement eu le choix qu’entre une extrême-droite réactionnaire et raciste et la continuité d’un quinquennat marqué par l’arrogance, le mépris et la régression sociale.
Ce n’est pourtant pas une fatalité. Séparées, les différentes composantes de la Gauche ont réuni 31,94% des voix exprimées. Unis, nous pouvons peser sur ce quinquennat et son programme ultra-libéral annoncé. Nous devons empêcher le conditionnement des aides sociales qui vise à économiser un « pognon de dingue » sur ceux qui n’en n’ont pas ; éviter la mise en concurrence des établissements scolaires les uns avec les autres en faveur des quartiers les plus favorisés ; s’opposer fermement au rallongement absurde de l’âge de la retraite à 65 ans, qui augmenterait la mortalité au travail des catégories sociales les plus précaires pour financer la retraite des plus aisés.
Pour réaliser cela, nous avons besoin d’une union de la Gauche, respectueuse de toutes ses composantes, capable de faire de nos différences une force. C’est dans cette optique que nous, socialistes du département des Hauts-de-Seine, souhaitons apporter notre contribution.
Engagé.es sur le terrain depuis des années, et fort de nos expériences d’élus locaux, nous voulons défendre quelques propositions à porter ensemble, lors des élections législatives des 12 et 19 juin prochains.
Si la défense du pouvoir d’achat passe par l’encadrement des prix des dépenses courantes, elle passe également par la première dépense qu’est le logement. L’encadrement du prix des loyers doit être généralisé partout où la situation l’exige. Mais au-delà, nous devons également mieux encadrer l’immobilier pour éviter les immeubles tertiaires ou commerciaux vacants. Aussi, nous voulons que la loi impose à chaque commune la reconversion des immeubles de bureaux vacants en logement sociaux lorsque les objectifs de la loi SRU ne sont pas respectés.
Mieux vivre, c’est aussi penser différemment l’accès aux services publics, nous devons changer radicalement notre manière d’envisager ces derniers dans notre département : transports éducation, service de santé, soutien aux populations en difficulté… faisons de nos villes de petite couronne des territoires pleins et entiers. Dans cette logique, nous devons absolument intégrer un principe environnemental. Alors que le GIEC vient de rappeler l’urgence de la situation, des mesures audacieuses doivent être prises : nous ne pouvons plus nous permettre le moindre attentisme et nous nous engageons pour l’interdiction des produits polluants et pour l’instauration d’une obligation de bilan carbone neutre pour nos entreprises, tout en les accompagnant, et pour un recul crédible de notre dépendance aux énergies fossiles.
Parce que l’urgence climatique se double d’une urgence sociale, nous souhaitons que soit inscrit dans la loi l’objectif qu’aucun de nos concitoyens ne vive en dessous du seuil de pauvreté en 2050. Il est urgent de rappeler que la République française est une république fraternelle et que la disparition de la pauvreté doit faire partie des objectifs de la planification.
De même, l’égalité suppose, que les écarts de salaires soient encadrés, et que le versement de dividendes aux acteurs économiques ne puisse plus avoir lieu sans une réelle redistribution salariale.
Concernant le principe de solidarité, en particulier envers nos aînés, il est important de revoir leur accompagnement. Cela passe par un soutien de l’aide à domicile, un nécessaire contrôle renforcé des EHPAD, et un développement du logement intergénérationnel, solution bien souvent oubliée par nos décideurs publics.
Nous devons permettre à chacune et chacun de mieux vivre. Cette promesse socialiste, loin de s’être étiolée avec le temps, est plus importante que jamais. Alors que notre société s’enferme dans une logique libérable stigmatisant les différences et écrasant les plus faibles, nous voulons démontrer que la loi du plus fort mise en œuvre aujourd’hui est délétère sur le plan moral et contre-productive sur le plan social. C’est pourquoi nous voulons porter des propositions concrètes, adaptées aux spécificités des Hauts-de-Seine, et capable de compléter le programme d’union de la Gauche que nous appelons de nos vœux.
Parce qu’il s’adresse à celles et ceux qui souffrent et que notre époque porte son lot d’injustices et d’inégalités, les combats socialistes sont plus que jamais cruciaux : nous continuerons à militer, à nous engager et à défendre ces convictions profondes qui nous animent.
La Fédération du Parti Socialiste des Hauts-de-Seine