Lorsque l’on parle de droits LGBTQI+, chaque Français·e a en tête la légalisation du mariage pour tous instaurée par le gouvernement socialiste il y a exactement huit ans. Cette mesure sociale n’a pourtant pas connu de suite. Le gouvernement actuel, qui semble enfin décidé à voter définitivement en juin prochain le projet de loi bioéthique ayant pour mesure phare l’accès à la PMA pour toutes, ne semble pas faire de cette lutte une priorité de son mandat.
Au lendemain de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, il convient de rappeler les discriminations que subissent les personnes LGBTQI+ en France. Pour son projet de loi bioéthique le gouvernement n’a pas assez écouté les associations en particulier sur la question de la filiation des enfants dans les couples homosexuels. Les couples LGBTQI+ connaissent des difficultés dans les procédures d’adoption, des opérations de personnes intersexes qui visent à modifier leurs organes afin de leur attribuer un sexe sont encore pratiquées dans l’enfance parfois dès la naissance, les thérapies de conversion ne sont pas interdites.
Dans les Hauts-de-Seine comme dans la France entière, on compte encore trop d’agressions et d’actes ou propos homophobes envers ces minorités, dans la rue ou au travail (1 870 victimes d’infractions à caractère homophobe ou transphobe en 2019 en France), des mairies qui ne s’engagent pas dans ce combat pour l’égalité et sont parfois proches de l’homophobie (délégation de l’acte de marier des couples homosexuels aux adjoint·e·s ou opposant·e·s, interdiction de campagnes publicitaires représentant des couples homosexuels).
L’inaction du gouvernement sur ces questions est intolérable et participe à la diffusion de l’homophobie et la transphobie dans notre société. Ces actes s’opposent à nos valeurs. Nous les condamnons et nous engageons à continuer de porter cette lutte pour l’égalité et contre les discriminations, afin de permettre à chacun·e, quel qui soit, de pouvoir vivre librement et d’avoir accès à ses droits de citoyen·ne.
Cette journée contre l’homophobie et la transphobie, bientôt suivie par la Gay Pride ou Marche des fiertés en juin, nous rappelle que les discriminations concernent aussi bien les individus que l’État et les institutions politiques, et nous pousse à nous mobiliser, élu.es, militant.es, pour porter la voix de la communauté LGBTQI+.